1971, Atlantic
Ce n'est pas mon album préféré de Yes, mais il n'en est pas loin. Probablement parce que le rock n'y est pas encore totalement mangé par le progressif. Il n'est qu'entendre cette incroyable descente de trois accords qui porte la dernière partie de Starship Trooper pour en avoir la preuve. Paradoxalement, la simplicité sied mieux à Yes que le concours de virtuosité qu'il s'impose systématiquement. En tout cas, ce sont ces trois accords qui m'excitent véritablement, bien plus que tout le reste. Le bassiste Chris Squire puisera d'ailleurs dans la même simplicité pour balancer l'une des rythmiques les plus excitantes que je connaisse, sur seulement deux notes, dans The Gates Of Delirium de l'album Relayer. Sinon, pour la petite histoire, un nouveau guitariste fait son apparition, un certain Steve Howe, déjà fort impressionnant. En revanche, je trouve que mon batteur préféré Bill Bruford n'a pas la présence aussi brillante que d'habitude. Enfin, ce n'est pas pour dire, mais croirait-on vraiment que cet album de Yes a 40 ans bien sonnés ?
19 mai 2013
Film Yessongs (1975) d'un concert à Londres (Royaume-Uni) en décembre 1972.
1971, Atlantic.