1994, Trance Syndicate
Le Stetson, les boots et le ceinturon à grosse boucle argentée ne sont pas vraiment le genre du ranch Bedhead. Pas plus que le banjo ou le violon. Ces Texans ont le rock taciturne, le verbe sombre et le chant fluet. Du « rock chuchoté » (1) qui soupire sur les fantômes du passé plutôt que de prier pour un avenir radieux auprès d'un dieu dépassé. Quelques accords répétitifs suffisent amplement à Bedhead pour se ranger aux côtés des autres taiseux des grands espaces américains (Low, Slint, Red House Painters, Swell...). Liferaft, Haywire, Crushing, Unfinished, Powder... Autant de chansons économes de notes et de paroles, mais qui n'en révèlent que mieux un don fabuleux pour les harmonies émouvantes.
14 mars 2020
(1) Chronique de Thibault Marconnet dans son Sémaphore (17 mars 2014).
Version originale.
Vidéo éditée par DroogMonkey.
1994, Trance Syndicate.