King Crimson / Neal And Jack And Me
Beat (1982, EG Records)
C'est peut-être une question de génération, mais le Sur la route de Jack Kerouac m'a profondément ennuyé. Pourtant, le seul petit ajout d'un « absent lovers » dans les paroles écrites par Adrian Belew suffit à radicalement transformer l'inspiration première du texte – le bouquin cité plus haut – et à toucher un de mes points sensibles, quelque part entre regrets et désirs. Avec la mélodie et l'harmonie émouvantes de cet « absent lovers », avec le contraste entre la puissance caverneuse de la basse et les larmes cristallines de la guitare, cela fait trente ans que le refrain final me plonge dans la même absence triste, où mélancolie et nostalgie se répondent en boucle en circulant entre ma mémoire et mon coeur. Le double effet Frippertronics, en quelque sorte.
1er janvier 2014
Vidéo / Neal And Jack And Me
Fréjus (France), 27 août 1982.
Vidéo éditée par Bill Bruford.
Auteurs
Paroles : Adrian Belew. Musique : King Crimson.
Paroles
I'm wheels, I am moving wheels
I am a 1952 studebaker coupe
I'm wheels, I am moving wheels moving wheels
I am a 1952 starlite coupe...
En route, les souterrains
Des visions de Cody, Satori à Paris
Strange spaghetti in this solemn city
There's a postcard we're all seen before
Past wild-haired teens in dark clothing
With hands-full of autographed napkins we
Eat apples in vans with sandwiches, rush
Into the lobby life of hurry up and wait
Hurry up and wait for all the odd-shaped keys
Which lead to new soap and envelopes...
Hotel room homesickness on a fresh blue bed
And the longest-ever phone call home, no
Sleep no sleep no sleep no sleep and no mad
Video machine to eat time, a city scene
I can't explain, the Seine alone at 4am
The Seine alone at 4a.m, Neal and Jack and me
Absent lovers, absent lovers.
