2000, Vicious Circle / Cinedia Sounds
En dépit du nom qu'il s'est choisi, Virago a le chant timide, même lorsqu'il se fait hurlement. Ce sont donc les guitares stridentes, la basse et la batterie métalliques qui brandissent à grand bruit le rock inquiet et nerveux de ce groupe grenoblois. Elles le font généralement au pas de charge, mais l'écoute attentive révèle quelques subtilités sous des airs de brute épaisse. C'est une respiration moins haletante ici (Le premier jour de mai), un jeu plus complexe là (Désolé), une progression sonore habilement orchestrée (Un beau palais) ou encore le contraste vicieux entre une note stridente de piano et l'arpège de guitare qui, même saturée, soulage enfin nos oreilles d'une harmonie presque mélodieuse (Tu m'as fait ça). Ces gars-là sont des malins : on aborde leur musique avec un peu de condescendance (encore du gros rock qui tache...), on y découvre en fait beaucoup d'intelligence et de sensibilité. Dommage qu'ils se soient séparés après ce deuxième et ultime album.
13 janvier 2008
Paris (France), 22 septembre 2009.
2000, Vicious Circle / Cinedia Sounds.