1996, Polydor
Sur l'échelle de la britpop, il faut lever les yeux pour apercevoir Shed Seven. Le groupe n'est peut-être pas juché sur le barreau le plus élevé, mais ses deux premiers albums le placent d'emblée dans la partie haute. Arrivé deux ans après le mémorable Change Giver, l'album A Maximum High confirme un talent inné pour des chansons ostensiblement rock, à la fois énergiques et mélodiques. Leur son est ici densifié par l'ajout judicieux de cuivres qui ont été minutieusement mixés pour laisser à entendre leur présence sans pour autant leur donner la vedette, qui reste à la guitare de Paul Banks – remarquable de diversité – et au chant de Rick Witter, décidément doué pour trouver le refrain qui fera mouche. Les deux grands moments que j'en retiendrais personnellement pour une sélection seraient Getting Better et Bully Boy. Mais à la vérité, rien ne mérite d'être délaissé dans cet album autrement plus dense et personnel que ce qu'ont pu produire d'autres groupes de cette époque, mieux cotés, plus populaires et néanmoins nettement moins inventifs (suivez mon ouïe vers les deux frères terribles du rock anglais des années 1990). Ce qui m'amène à regretter mon tout premier jugement à l'emporte-pièce de ce Maximum High, écouté probablement trop vite et trop distraitement à sa sortie, avec comme seule obsession forcément déçue d'y retrouver l'équivalent d'On A Island With You. C'était injuste.
29 janvier 2025
York (Angleterre, Royaume-Uni) le 19 ou le 20 juillet 2024.
Vidéo éditée par Shed Seven.
York (Angleterre, Royaume-Uni) le 19 ou le 20 juillet 2024.
Vidéo éditée par Shed Seven.
1996, Polydor.