2004, Wah Wah / Naïve
J'ai mis longtemps avant d'entrer dans l'univers de Laetitia Shériff, tel que le présente son premier album. Mon enthousiasme à l'écoute des deux premiers morceaux, dont l'orchestration rock simple mais novatrice (surtout sur le titre Codification) m'a tout de suite conquis, est malheureusement vite retombé ensuite. À l'énième écoute, je finis pas me dire que cette alternance de titres enlevés, nerveux ou tendus (outre Roses et Codification, donc, citons Aquarius, That Lover, Binds ou The Date, très intime mais aussi très touchant) et de plages plus mollassonnes, pour ne pas dire barbantes (Music Box, No Moan, Baby Man, Sleep Tight, The Butcher's Shop) rend l'album très inégal et ne facilite guère le décodage des orientations musicales de notre nouvelle Polly Jean Harvey nationale (c'est le copier-coller des chroniques sur Internet qui établit cette comparaison ; pour ma part, c'est à Kristin Hersh que sa voix me fait penser, particulièrement dans The Date). En tout cas, elle a un don réel pour faire insidieusement monter la tension dans ses compositions rock. Et là, je comprends qu'on puisse la comparer à PJ Harvey, Cat Power ou même au regretté Jeff Buckley.
26 novembre 2006
Version originale.
2004, Wah Wah / Naïve.