1978, De Magnée Recordings
Quand j'étais encore au lycée, Skryvania faisait partie des groupes amateurs qui jouaient dans la catégorie supérieure, auréolés d'une technique instrumentale que, pour être honnête, les formations dans lesquelles je jouais n'égalaient pas. Ils en étaient à remporter le tremplin du Golf Drouot quand nous nous produisions tout tremblants dans l'un des parcs de notre ville de banlieue parisienne, à l'occasion d'une fête de la musique avant l'heure. L'autre groupe excellent de la région s'appelait Rastaquouère et donnait dans le jazz-rock. Skryvania versait pour sa part dans le rock progressif façon Yes. Ils n'ont enregistré que cet unique album avant d'arrêter l'aventure. Avec le recul, il apparaît évident que s'ils jouaient bien, il leur manquait quand même l'art de la composition, qui ne se résume pas à coudre plus ou moins bien un patchwork de morceaux de bravoure. Cela dit, je leur dois l'un des moments les plus intenses de mon existence, lorsqu'ils m'ont fait découvrir Starless de King Crimson à l'un de leurs concerts, donné à la faculté des sciences d'Orsay.
6 juin 2020
Version originale.
Vidéo éditée par Sam M..
1978, De Magnée Recordings.