1966, Decca
Jusque là, les Rolling Stones s'étaient surtout illustrés par leur capacité à populariser le rythm and blues auprès de la vieille Europe, en allant allègrement piocher dans l'œuvre de grands bluesmen américains tels Willy Dixon, Jimmy Reed, Bo Diddley, Muddy Waters ou Chuck Berry, ce dernier étant considéré comme le père du rock ‘n' roll. Avec Aftermath, le chanteur Mick Jagger et le guitariste Keith Richards signent enfin entièrement un album, soit quatorze titres dans l'édition anglaise et onze dans la version américaine, cette dernière comportant en revanche le tube Paint It Black. Il serait toutefois injuste d'oublier de créditer la curiosité instrumentale de Brian Jones, dont les arrangements colorent de manière très originale plusieurs morceaux : le koto de Take It Or Leave It, le dulcimer de Lady Jane, le vibraphone d'Out Of Time et le formidable riff de marimba dans Under My Thumb. Comme dans tout album, il est des chansons qui paraissent un peu faiblardes, voire discutables (I Am Waiting, Take It Or Leave It), mais la plupart sont au moins honnêtes et quelques-unes remarquables (Mother's Little Helper, Under My Thumb, Going Home), qui confortent les amateurs de rock de se tenir du côté des Rolling Stones plutôt que de celui des Beatles.
14 septembre 2024
Enregistré en direct pour l'émission télévisée britannique Ready, Steady, Go! (1966)
Vidéo éditée par 50s 60s Two Decades of Music (Master Noise 60fps).
1966, Decca.