2007, Stolen Transmission
Le rock de Photo Atlas cavale à un train d'enfer, sans pause ni respiration. Le son est pourtant étonnamment clair, avec des guitares pressées, certes, mais aussi très mélodiques. Heureusement, car l'harmonie n'est manifestement pas le souci premier du chanteur, qui reporte toute son énergie sur une rare capacité à hurler le strict minimum de notes tout au long de l'album. Il n'est pas certain que ses cordes vocales tiennent encore très longtemps à ce régime, mais la performance mérite en tout cas d'être saluée. Toutes les compositions ne se valent pas et l'on peut parfois se lasser du manque de variété d'un morceau à l'autre. Il n'en reste pas moins que certains titres sont vraiment très bons (Electric Shock, Light and Noise, Handshake Heart Attack). Et puis, l'urgence vitale de Photo Atlas provoque suffisamment de remous pour exhumer d'un passé de plus en plus lointain les restes de sa propre jeunesse invincible. « Non, pas moi, jamais... » On y a tellement cru que cela fait un bien immense de retrouver le bruit que cela faisait dans le coeur, avant de tourner vieux con.
14 novembre 2010
Akron (Ohio, États-Unis), 18 mai 2010.
2007, Stolen Transmission.