2012, Rough Trade
J'ai vraiment cru avoir affaire à un groupe américain en découvrant les Mystery Jets à travers cet album, dont le titre serait un amalgame entre le nom de la propriété que possède Keith Richards en Angleterre (Redlands) et le film Badlands de Terrence Malick (connu comme La Balade sauvage en France). Certains passages semblent tout droit sortis de la grande époque peace and love de la Californie : Luminescence et plus encore le final de The Nothing sont un hommage évident aux inoubliables enchevêtrements vocaux de Crosby, Stills, Nash & Young. Le fait est que ces Londoniens sont bien partis se ressourcer aux États-Unis pour composer et enregistrer l'album, du côté d'Austin dans le Texas (d'où la découpe de la photo de la pochette). D'autres influences les ont sans doute inspirés. La guitare d'introduction de Radlands m'a frappé par sa ressemblance avec celle de Reckoner de Radiohead. L'ensemble est plutôt bon à mes oreilles mais je trouve que leur musique pop-rock manque de constance, pouvant parfois être gâchée par des refrains banals (Radlands). A contrario, elle peut toucher la grâce du doigt quand elle revisite la ferveur religieuse (le final de Sister Everett) ou quand elle brasse la mélancolie intérieure et la hargne du rock 'n' roll (Someone Purer, les transes extatiques qui concluent The Ballad Of Emerson Lonestar et Lost In Austin).
23 novembre 2013
Londres (Angleterre, Royaume-Uni), 18 mai 2012.
Vidéo éditée par O2fancam.
2012, Rough Trade.