1971, Charisma
Des échos de Trespass s'attardent dans cet album, qui le suit de près. Pourtant, deux membres du groupe ont déjà changé. Victime de problèmes de santé et, surtout, d'un trac épouvantable sur scène, le guitariste Anthony Phillips a laissé sa place à Steve Hackett. Dans le même temps, la deuxième future célébrité planétaire que propulsera le groupe, un dénommé Phil Collins, commence par y entrer par la petite porte, en remplacement de John Mayhew. Sacré batteur que ce Collins, soit dit en passant, qui manie les baguettes avec beaucoup de finesse et de sensibilité. Et qui chante aussi, en plus (For Absent Friends), ce qui s'avèrera fort utile plus tard. En attendant, Genesis trouve ici son style de rock progressif, où le souci de l'atmosphère et du contraste tempère une propension aux constructions complexes. Quant à Peter Gabriel, il s'amuse comme un fou à se grimer et se costumer pour mieux conter les légendes dont il s'est copieusement inspiré. À commencer par cette boîte à musique d'ouverture, qui reste selon moi parmi les meilleurs morceaux du groupe. Trespass résonne encore, certes, mais quand même, The Knife a immensément grandi.
17 juillet 2010
Vidéo-clip (1971).
Vidéo éditée par americanboydeluxe.
1971, Charisma.