2004, Too Pure
Brut de décoffrage n'est pas forcément synonyme de grosse brute. Le rock d'Electrelane a un son de garage excellemment entretenu par la production minimaliste de Steve Albini, pour qui un chouia de réverb relève déjà du maquillage outrageux. L'absence de franfreluches a le double avantage de préserver la véracité des compositions et d'en révéler toute la richesse. Elle n'empêche d'ailleurs nullement les morceaux de bravoure comme le travail des voix sur The Valleys, mais ce sont quand même les emballements mélodiques qui m'épatent le plus, qu'ils soient chantés en français, en anglais ou en espagnol (Gone Under Sea, Only One Thing Is Needed et mon préféré Oh Sombra!). Et puis, pour tout dire, cela change un peu qu'un groupe de filles mise tout sur sa seule musique, sans céder à la tentation d'aguicher le public par d'autres artifices faciles, à la Dum Dum Girls par exemple.
2 juin 2012
Version originale.
2004, Too Pure.