1983, A&M Records
Les Europeans n'ont pas laissé beaucoup de traces de leur passage dans les terres de la new wave : deux albums studio, un live, une poignée de singles et de mini-albums. Cela n'a pas empêché son claviériste Steve Hogarth de connaître une brillante carrière au sein du groupe Marillion, où il officie comme chanteur depuis 1989. Leur son est typique du début des années 1980, où l'électronique gagnait la batterie et où des synthés un peu kitsch assuraient aussi la rythmique. Parmi leurs signes distinctifs, on peut mentionner de brusques traits de guitare saturée et une basse métallique enrichie d'un effet de flanger. Ce premier album est toutefois desservi par une hésitation non tranchée entre rock et pop synthétique. Si cette seconde est parfaitement représentative de l'époque et s'adresse surtout aux adeptes des pistes de danse (Falling, Recognition, Spirit Of Youth), c'est dans le premier que les Europeans excellent le plus, à mon humble avis, avec des mélodies et des arrangements plus travaillés ainsi que de petites trouvailles du plus bel effet (les chœurs de The Animal Song, la rythmique et les voix de AEIOU, la basse de Voice On The Telephone). En dépit d'une appréciation mitigée de ce mélange des genres, je suis néanmoins particulièrement heureux d'avoir retrouvé la trace de cet album, pour le seul plaisir de réentendre enfin le titre qui m'avait tant marqué voici quarante ans : Kingdom Come.
14 juillet 2024
Date et lieu inconnus.
Vidéo éditée par Musicminingetc.
1983, A&M Records.