2012, Fortuna Pop!
Le son pop-new wave des années quatre-vingts refait surface avec les British d'Evans The Death, qui extirpent de ma mémoire le souvenir des guitares embuées des Chameleons ou du timbre de voix de Pejay, la chanteuse du disparu Pollen. Comme quoi l'évolution musicale est un processus qui prend largement son temps, les contraires que sont la nostalgie et l'oubli aboutissant tous deux à remettre cent fois les mêmes sons sur la table de mixage. Ce premier album est loin d'être désagréable à écouter et possède ses qualités propres, au-delà des influences auxquelles il fait songer. La brièveté des morceaux (seulement deux dépassent les trois minutes) appellerait peut-être à plus d'affirmation dans l'écriture et de nuances dans les arrangements pour mieux les différencier. Mais ces imperfections sont compensées par un effort mélodique et une énergie qui font plaisir à entendre.
9 novembre 2013
Londres (Royaume-Uni), 26 novembre 2010.
2012, Fortuna Pop!.