2012, Memphis Industries
La pop électronique de la suédoise Sarah Assbring est nettement plus aérienne que l'inquiétude sourde, voire l'angoisse qu'instille celle de sa consœur Karin Dreijer Andersson, plus connue sous le nom de Fever Ray. Les chansons d'El Perro del Mar frétillent et gambadent sur fond de percussions électroniques et de synthés qui se chargent de tout le reste de l'orchestration. Parler de légèreté serait néanmoins abusif, une ombre venant souvent ternir ces paravents aux couleurs vives de l'insouciance. L'ennui n'a cependant pas tardé à me gagner. Je ne sais pas ce qui m'a retenu de passer rapidement à autre chose – je devais probablement être en train de rédiger un article – mais bien m'en a pris, car je serais passé sinon à côté des trois derniers titres, qui font basculer l'album dans une toute autre dimension, profondément mélancolique, émouvante et envoûtante. Le refrain au rythme cassé de To The Beat Of A Dying World, la douceur enchanteresse d'I Was A Boy (1) et l'au-revoir répétitif de Dark Night, dont on voudrait que jamais ne cesse l'étreinte de sa superbe fréquence basse et de ses « y-yeah, yeah, yeah ».
25 janvier 2015
(1) Mais où donc ai-je déjà entendu ce son flûté de synthé ?
Malmö (Suède), 2 novembre 2012.
Vidéo éditée par Suddenly in Malmö.
Paris (France), 27 novembre 2012.
Vidéo éditée par magicrpm.com.
Version originale.
2012, Memphis Industries.