1979, Fiction Records
Je ne m'étais jamais vraiment intéressé au tout premier album studio de Cure. Il est vrai qu'il est fort éloigné de la trilogie à l'ambiance franchement suicidaire qui l'a suivi. La new wave des trois garçons imaginaires est ici nerveuse, sèche et métallique, sans volutes d'échos ni brouillards de réverbération. Il est même parfois un peu de légèreté dans l'approche de certains morceaux (Grinding Halt, Object, Fire In Cairo), qui reviendra après la trilogie déjà citée. Il paraît néanmoins que le groupe, tenu à l'écart du mixage, s'est dit fort déçu du résultat et jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. N'empêche qu'à bien écouter, on entend parfaitement quelques germes dépressifs qui, même atténués par la production, préfigurent très clairement les océans de noirceur comateuse dans lesquels j'aime encore à me noyer, de temps à autre (Three Imaginary Boys et Another Day, dont la version live ci-dessous l'explique bien mieux qu'un long discours).
27 février 2017
Londres (Angleterre) le 15 novembre 2011.
Vidéo éditée par rendal.
1979, Fiction Records.