1984, WEA
Alphaville aurait pu marcher sur les plates-bandes de Depeche Mode. Après tout, il n'y a pas tant de groupes qui osent mettre les synthés au premier plan. Leur premier album montre toutefois que les Allemands ont choisi d'investir la cour de la pop, laissant celle du rock à leurs lointains cousins britanniques. Les synthés sont légers, tout gentils ; la boîte à rythme reste discrète et simpliste ; les mélodies semblent tout droit sorties d'un livre de recettes de tubes ; et le tout dégouline parfois de (vrais) violons bien sirupeux. De fait, Forever Young et Big in Japan restent à ce jour les deux grands succès internationaux du groupe. Est-ce de la pop ? De la variété ? Pendant que j'écoute Alphaville tenter de se hisser au plus près des étoiles, il me revient curieusement en mémoire notre Gold toulousain et néanmoins national, symbole d'une variété des années quatre-vingts attifée d'électricité clinquante, que l'on pouvait convier à la télé sans grand danger pour l'audimat.
24 janvier 2009
Date et lieu inconnus.
Vidéo éditée par Mystic Plug Relics.
1984, WEA.