2012, Infectious Music
Ces quatre-là, qui se sont connus à l'université de Leeds, ont réussi à conquérir le public dès ce premier album. Le sens mélodique de leurs compositions et le son particulier dont ils les habillent expliquent probablement cet engouement. Le timbre général est largement métallique, avec des percussions qui privilégient la caisse claire et ignorent la cymbale. La voix curieusement nasillarde du chanteur renforce cette étrangeté. Les emboîtements et ruptures qui viennent complexifier l'ossature des chansons ne sont pas non plus sans surprendre. Alt-J innove de telle sorte que l'on a beaucoup de mal à le ranger aisément dans une petite case rassurante. Tout comme il est difficile d'extraire telle ou telle chanson, tant l'album semble taillé dans un seul bloc. En tout cas, passée la surprise déroutante de la première écoute, c'est un envoûtement parfaitement insidieux et bienfaisant qui a fini par s'installer dans mon cœur.
24 mars 2019
Seattle (Washington, États-Unis), le 27 septembre 2012.
Vidéo éditée par KEXP.
2012, Infectious Music.