Les tracasseries migratoires touchent les artistes venant au festival Womad en Grande-Bretagne. Son cofondateur Peter Gabriel monte au créneau.
Les drapeaux du festival Womad 2012 à Charlton Park (Angleterre, Royaume-Uni).
Photo : Kirsten Comandich / Creative Commons.
Il n'y a pas que l'Amérique de Donald Trump à compliquer la libre circulation des artistes, ainsi que le groupe italien Soviet Soviet en a eu la preuve par l'absurde. La Grande-Bretagne de Theresa May et du Brexit sait se montrer tout aussi peu accueillante. C'est en tout cas le message que le chanteur et musicien Peter Gabriel a fait passer à la presse, en tant que co-fondateur du festival Womad. Créé en 1980, ce festival des musiques du monde accueille chaque année des musiciens de la Terre entière « pour célébrer la richesse et la magie de toutes les différences culturelles et démontrer clairement la stupidité du racisme », rappelle l'ancien chanteur de Genesis. Or voilà que cette année, plusieurs artistes africains et maghrébins ont dû déclarer forfait faute de pouvoir obtenir un visa. « Voulons-nous vraiment un pays brexité, tout blanc, tout plat ? Un pays qui est en train de perdre la volonté d'accueillir le monde ? », fulmine Peter Gabriel.
11 août 2018
Sources : Is The UK losing the will to welcome the world? (message de Peter Gabriel sur son site, 1er août 2018) ; 'A Brexited flatland': Peter Gabriel hits out after Womad stars refused entry to UK (Laura Snapes, The Guardian, 31 juillet 2018).