Musicabrac / Music for the Masses
Le rock disparaît des meilleures ventes musicales. Et alors ?
500 000 personnes rassemblées au festival de Woodstock (New York, États-Unis) en 1969.
Photo : Henry Diltz / Michael Lang.
« Le rock meurt-il à petit feu ? » C'est ce que se demande Libération en constatant, à la lecture de la presse musicale anglaise, que 2010 aurait été la pire année pour le rock depuis 1960, ou plus exactement pour la présence du rock parmi le top 100 des titres les plus vendus. En 2008, le rock alignait 27 morceaux parmi les cent meilleures ventes en Angleterre ; le chiffre tombe à 13 en 2009 et à 3 en 2010. Bref, le rock se retrouve laminé par le hip-hop et le R'n'B (47 titres), la pop (40) et la dance (10). Même chose aux États-Unis et en France. Bôf ! Ce n'est ni vraiment nouveau, ni tellement étonnant, vu ce que radios et télés musicales inscrivent à leur programmation. Du reste, en France tout au moins, le rock a toujours dû se débrouiller par lui-même, trouvant son public grâce à la scène, à la presse spécialisée et au bouche à oreille à défaut d'être relayé par les stations et les chaînes nationales. Invité par la BBC à livrer ses commentaires, Guy Garvey, chanteur du groupe Elbow, a raison de faire la nuance entre popularité et courbes de ventes. Les gens ne vivent pas nécessairement dans les centres commerciaux où le monde des affaires essaie de les parquer. Ainsi, moyennant un abonnement raisonnable, il existe aujourd'hui d'excellentes solutions sur Internet pour accéder à ce que l'on aime vraiment en s'affranchissant de toutes les sirènes du marketing dont on n'a que faire.
6 février 2011
Sources : Le rock meurt-il à petit feu ? (François-Luc Doyez, Libération, 11 janvier 2011). Rock songs have 'worst' year in chart since 1960 (BBC News, 10 janvier 2011). Rock anthems vanishing from chart (BBC News, 7 septembre 2010). Official Charts Company.
