Starless

These Four Walls (2009, FatCat Records)

Quand le rock n'est ni un dérivatif au désoeuvrement ni un gagne-pain plus « cool » que d'autres, il redevient ce que le cirque commercial n'a jamais pu lui ôter : l'expression urgente et accessible des émois et des doutes de la jeunesse. Il n'y a pas nécessairement besoin d'une grande technique instrumentale pour transmettre le message, ni d'ailleurs d'une culture musicale étendue pour le recevoir cinq sur cinq, même si les deux ne sauraient nuire. Cela tombe bien pour We Were Promised Jetpacks, qui compense sa maîtrise approximative des instruments par un sens inné de la mélodie et une force de conviction tout à fait impressionnante. Nombre de titres de leur premier album touchent au coeur grâce à ces deux qualités. Je retiens surtout Quiet Little Voices que je reçois comme le plus simple, le plus direct, le plus vital. Le ricochet de deux pauvres notes de guitare, l'application scolaire du bassiste, la charleston dont il nous prend soudain l'envie de se servir pour fracasser la tête du batteur, le vocabulaire limité à une dizaine de mots... Non seulement ces détails n'ont aucune importance, mais ils servent admirablement une mélodie très attachante et l'extrême émotion que l'on conserve toujours de l'enfance, de la peur du noir, de l'imagination qui joue à se faire peur et de la caresse rassurante d'une maman.

15 décembre 2009

Vidéo / Quiet Little Voices

Brooklyn, New York (États-Unis), 28 juin 2010.

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We Were Promised Jetpacks

These Four Walls (2009)

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Sommaire des morceaux choisis

War On Drugs : In Chains

We Were Promised Jetpacks : Moral Compass

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