2009, FatCat Records
Je ne parviens toujours pas à savoir pourquoi je me suis autant pris d'affection pour le premier album d'un énième jeune groupe écossais qui ne sait même pas lui-même ce que signifie l'étrange nom qu'il s'est trouvé. Ce n'est certainement pas pour sa technique instrumentale, qui reste à parfaire. Ni pour la qualité de la production, qui laisse trop souvent les aigus métalliques envahir nos pavillons. Les arrangements n'ont rien de fantastique non plus, entre accords saccadés et arpèges de débutant, la seule touche de fantaisie venant d'un xylophone que l'on croirait tout juste sorti de son emballage cadeau. Mais je retrouve dans ces morceaux mi-précipités, mi-retenus, une sorte d'urgence vitale à exprimer un état général de tristesse à travers des mélodies toujours attachantes. C'est peut-être dû aux accents très convaincants du chanteur, dont la voix a des limites mais dont le phrasé colle remarquablement à la musique. Avec son drôle de nom évoquant une déception enfantine, We Were Promised Jetpacks m'offre le rock que je préfère, celui qui dit tout simplement l'angoisse de ne jamais trouver le mode d'emploi de la vie.
14 décembre 2009
New York (États-Unis), 2009.
2009, FatCat Records.