Third (2008, Island)
La première partie de The Rip a tout de la chanson contemplative : de fugaces états d'âme joliment murmurés sur des arpèges hésitants de guitare sèche, quelques discrètes harmonies au synthé. C'est triste comme un goéland solitaire luttant contre le vent de la mer. Puis quelque chose change, rapidement. La voix tient la même note, fort longtemps (il est impossible de déceler le moment où l'échantillon prend le relais), les percussions se mettent à battre la mesure, métalliques et métronomiques, le synthé remplace la guitare aux arpèges. C'était juste triste. C'est devenu beau à couper le souffle, comme si l'oeil embrassait maintenant, tout autour du minuscule goéland, l'anthracite des nuages orageux et l'écume de la mer fouettant les falaises.
25 mai 2008
Studio 104, La Plaine Saint-Denis (France), 3 mai 2008.
Paroles : Beth Gibbons. Musique : Beth Gibbons, Geoff Barrow, Adian Utley.
As she walks in the room,
Scented and tall,
Hesitating once more.
And as I take on myself,
And the bitterness I felt,
Realise that love flows,
Wild, white horses,
They will take me away,
And the tenderness I feel,
Will send the dark underneath,
Will I follow?
Through the glory of life,
I will scatter on the floor,
Disappointed and sore.
And in my thoughts I have bled,
For the riddles I've been fed,
Another lie moves over
Wild, white horses,
They will take me away,
And the tenderness I feel,
Will send the dark underneath,
Will I follow?