Fires in Distant Buildings (2005, Warp)
C'est typiquement le genre de morceau qui me conquiert instantanément, sans que je parvienne précisément à identifier ce qui vient en premier titiller mes sens. Est-ce l'harmonie mélancolique, le son métallique de la guitare, ses accords haletant sur un tempo soutenu, la répétition incessante du même motif comme une claustration mentale, la mélodie toute simple, la perversité du contraste entre le Mal tel qu'il s'écrit et la délicatesse doucereuse du porte-voix qu'il se choisit ? À moins que ce ne soit la structure totalement imprévisible du morceau lui-même, dont on ne saisit pas tout de suite que le deuxième thème, ternaire et entièrement instrumental, n'est pas le début du titre suivant de l'album (cette fin n'est d'ailleurs pas reprise dans le clip vidéo officiel de la chanson). Ou bien, en plus de tout cela, ne serait-ce pas la tristesse sourde de cette chanson qui en ferait un parfait étendard de mal du siècle ?
26 décembre 2009
Version originale.
Textes et musique : Nick Talbot.
To understand the killer
I must become the killer
and I don't need this violence anymore
but now I've tasted hatred I want more
the velvet cell within men gloriously
rusted masks grey death heart crocuses
and I had always thought
the desire to kill was a disease you caught
but it's dormant in the hearts of everyone
waiting for a spark, an emotion.