Thirteen Tales From Urban Bohemia (2000, Capitol Records)
« If I could sleep forever... » Le murmure est comme étouffé, au milieu d'un entrelac de guitare qui se répète quasiment tout du long des six minutes que dure le morceau. Ces arpèges et ces quelques mots, calmes et mélodieux, piègent l'oreille aussi sûrement que la douce chute d'un flocon de neige retient le regard. Enrichie petit à petit de guitare planante et lointaine, puis de choeurs mélodieux et harmonieux, cette chanson a quelque chose de fascinant et d'apaisant à la fois. Elle ressemble au rêve dont on regrette instantanément la douceur et le bonheur en s'éveillant ; à la quiétude hypnotique que l'on éprouve en contemplant les flammes d'un feu de cheminée, les bulles d'une lampe à lave, les nuages dans le ciel ou les poissons dans un aquarium ; elle ressemble encore au baiser aimant et protecteur d'une maman souhaitant bonne nuit... Sleep réussit le miracle de rassembler tous ces petits refuges de paix absolue que la vraie vie ne nous accorde qu'au compte-gouttes.
30 juin 2007
Portland (Oregon, États-Unis) le 20 juin 2013.
Vidéo éditée par ronhillist.
Paroles et musique : Courtney Taylor-Taylor.
Well I could sleep forever
But it's of her I dream
If I could sleep forever
I could forget about everything
If I could sleep forever.