2008, Sub Pop
J'aime beaucoup les claviers – j'en joue – à condition qu'ils soient bien employés. Ce qui n'est pas si facile dans le rock. Je ne comprends donc pas le parti-pris des Canadiens de Wolf Parade d'user d'arrangements si simplets au synthé. Je n'aime pas non plus la prédominance du piano, surtout lorsqu'il détourne le rock vers la variété. Il y a pourtant de bonnes idées dans ce deuxième album, mais toutes tournent court, voire au ridicule, cassées par l'omniprésence de claviers décidément trop kitsch, joués avec deux doigts. Je pense qu'ils gagneraient à mettre au moins la moitié de leurs machines au rancart, au profit d'un bassiste à part entière. Heureusement que sur les dix minutes et quelques de Kissing The Beehive, la pièce maîtresse de l'album, quelque chose se passe enfin avec la guitare qui ose tenir tête aux affreux claviers et le chant qui se lâche de belle manière.
7 septembre 2008
Pontiac (Michigan, États-Unis), 7 juillet 2008.
2008, Sub Pop.