1967, Verve Records
La deuxième moitié des années 1960 a été extrêmement prolifique et inventive, musicalement parlant. Les bons vieux standards du blues, du rythm and blues, du rock 'n' roll et du folk partent dans tous les sens, se croisent, s'entrecroisent, donnent naissance à des courants planants, pompiers, psychédéliques, héroïques, exploratoires, contre-culturels... À New York, le Velvet Underground s'emploie pour sa part à casser les codes habituels de la chanson et de l'instrumentation en expérimentant une musique répétitive, sciée par du violon, ponctuée par une batteuse qui joue debout, scandée plus que chantée par un guitariste à la mine sévère, le tout avec des paroles scrutant la misère cachée derrière les apparences, les déviances, les outrances. En fait, c'est la normalité de certaines chansons qui sonne étrangement dans cet album novateur. Je ne suis pas un grand fan de toutes ses audaces parfois un peu trop radicales à mon goût. Reste que la plus accessible d'entre elles, Venus In Furs, a bel et bien écrit une nouvelle page du rock.
2 novembre 2019
Paris (France), juin 1993 (extrait d'un DVD Warner)
Vidéo éditée par Bubblegum Valley EXS.
1967, Verve Records.