1998, Virgin
À la première écoute – un peu distraite, on l'avoue –, c'était une de ces aimables promenades digestives à travers champs et sous-bois, en compagnie d'agréables ritournelles. On redécouvrit l'album un peu plus tard, une nuit de désoeuvrement. Depuis, on est piégé dans un profond labyrinthe où ne cessent de se croiser des chemins qui mènent à la beauté ou à la tristesse, c'est selon. De l'extérieur, ces compositions semblaient si lisses, si innocentes. Leur intérieur est autrement plus complexe, plein de solitudes, de différences, de non-dits, de vies écorchées, de mises à l'écart. Tel cet audacieux changement harmonique d'Angel, qui en souligne merveilleusement la tristesse. Ou encore les refrains flamboyants de Finest Little Space et de Higher Than Reason. Finalement, on s'arrête au bas d'un étrange building. On s'assied sur les marches, aux côtés d'une fille qui n'écoute que les morts, et on ferme les yeux. Cette chanson ne nous quittera plus jamais.
16 septembre 2007
Lieu et date inconnus.
1998, Virgin.