2003, EMI
J'entretiens une relation complexe avec Radiohead. Quand ils ne s'essaient pas à l'art contemporain musical, je dois pouvoir dire que j'aime ce qu'ils font. Pour être tout à fait honnête, ils parviennent même à me laisser complètement KO. Mais leur démarche musicale se croit obligée de trimbaler ostensiblement un boulet cérébral qui m'horripile. Si ce « salut au voleur » n'en est pas totalement libéré, il renoue fort heureusement avec le rock, le vrai, après une escapade (errance ?) expérimentale aussi incompréhensible qu'inaudible – à mes oreilles en tout cas. Ce retour aux sources m'incite même à mettre de côté tout le cirque anti-droite américaine du citoyen britannique Thom Yorke à l'époque de cet album. Bref, tout cela pour dire que ce n'est ni le titre, ni la pochette, ni l'exégèse de l'oeuvre qui me la font aimer, mais sa seule musique, où la spontanéité l'emporte haut la main sur le pourquoi du comment. Salut donc à 2+2=5, à Where I End And You Begin, à A Punch Up At A Wedding, et par-dessus tout à There There, un monument du rock à lui tout seul.
30 septembre 2012
Festival de Glastonbury (Angleterre, Royaume-Uni), 28 juin 2003.
Vidéo éditée par Luis Jaime.
2003, EMI.