2016, XL Recording
L'on peut aisément se noyer dans la tranquille complexité de cette piscine en forme de lune. La tonalité générale en est calme, parfois tendue (la partie pouvant s'assimiler à un refrain dans Burn The Witch). Un piano solitaire résonne au bout du jour (Daydreaming), des soupirs électroniques remontent des profondeurs océanes (Desert Island Disk), pensées, souvenirs et rêves tourbillonnent dans l'air du temps (Decks Dark). Ce sont plus des impressions que des chansons au sens propre du terme, des réflexions devisées sur le ton de l'intimité plutôt que de franches déclamations mélodiques. Il faut du temps pour s'accoutumer à cet univers d'ombres et de lumières, mi-acoustique mi-électronique, soigné jusque dans les moindres détails sonores, rythmiques et d'équilibre entre tension et relâchement. Nous sommes ici très loin du sommet plus classique d'OK Computer, mais cette rêverie finit par envoûter celui qui accepte de s'y abandonner, avec en particulier les harmonies d'Identikit et la soudaine pulsation haletante de Ful Stop.
9 juillet 2017
Festival Lollapalooza à Chicago (Illinois, États-Unis), 29 juillet 2016 (mise en ligne par BeF4).
2016, XL Recording.