2014, The Beat Dies
Le contraste permanent entre la jolie voix enjouée de la chanteuse Sharin Foo et l'atmosphère sombre de la plupart des compositions a son charme. Il peut malheureusement être gâché par le vrombissement saturé d'un sacré lourdaud de rouleau compresseur qui n'est jamais très loin. Car s'il est jugé plus élaboré que ses prédécesseurs par les connaisseurs, cet album des Raveonettes n'en est pas moins bruyant. Outre l'horrible grondement évoqué plus haut, on peut se prendre de grosses infrabasses dans l'estomac et se téléporter dans une rave party à chaque fois qu'il est question de meurtre (Killer In The Streets, Kill !). Quelques chansons rock plus classiques tentent aussi une cohabitation (Wake Me Up, Z-Boys, The Rains Of May). Mais je reste fidèle à ma première impression : les deux morceaux qui me remuent le plus sont celui d'ouverture (Endless Sleeper), qui souffle si bien dans le refrain le chaud de la voix et le froid de gros nuages plus bas que terre, et celui de clôture (Summer Ends) qui assume totalement que l'ombre crépusculaire puisse faire une belle et triste fin.
27 septembre 2014
Version originale.
2014, The Beat Dies.