1967, EMI
Et le rock psychédélique fut. Avait-on déjà entendu un son pareil, entre rock (Astronomy Domine, Lucifer Sam) et rêverie céleste (Matilda Mother, Chapter 24), improvisation instrumentale (Interstellar Overdrive) et plaisante historiette (The Gnome), voire tout cela à la fois dans un grand pied-de-nez clôturant l'album sur un vol de canards sauvages (Bike) ? Ce qui est certain, c'est que le son frappe d'emblée : délai, réverbération, écho, doublages et bruitages lui donnent ce que l'on pourrait tenter de définir comme une « ampleur lointaine » tout à fait caractéristique du rock planant que Pink Floyd est en train d'inventer. Cela m'étonnerait fort que quiconque ait pu deviner le succès phénoménal qui attendait le groupe en découvrant ce tout premier album. Mais il est évident que leur musique était déjà faite pour sonoriser les vents de révolution peace and love et d'utopies hallucinogènes qui gonflaient à cette époque les tuniques des baba cools.
30 juin 2013
San Francisco (Californie, États-Unis), le 30 avril 1970.
Vidéo éditée par HDPinkFloyd.
1967, EMI.