2010, The Numbers
Il paraît que mélanger les arômes de la new wave, du pop-rock et de l'électro s'appelle faire de la new rave (ou nu-rave, selon le type d'orthographe que l'on aime pratiquer). J'essaierai de m'en souvenir. Ce qui m'intéresse surtout, à vrai dire, c'est la clarté instrumentale qui illumine toutes les chansons de New Young Pony Club : chaque instrument, chaque note est parfaitement audible et je dois dire que c'est un vrai bonheur. Les musiciens – dont deux d'entre eux sont également les producteurs – ont su résister aux sirènes des technologies numériques qui permettent d'empiler des couches et des couches de sons. Certaines trouvailles intéressantes (comme le brusque silence qui précède le refrain de Lost a Girl) n'en sont que mieux mises en valeur. Cette sobriété sert surtout les mélodies et la voix. Et c'est tant mieux, car ce sont elles qui tempèrent la distance mécanique de l'électro d'une pincée de fragilité bien humaine et attachante. L'exemple le plus touchant est pour moi cet Architect of Love, qui referme l'album sur un vague à l'âme dont on sait dès la première écoute qu'on aura beaucoup de mal à s'en défaire – si tant est qu'on le veuille.
10 juillet 2010
Version originale.
2010, The Numbers.