2007, Warp
Un entrefilet découpé dans un journal traînait depuis quelque temps déjà sur mon bureau, annonçant un concert des Maxïmo Park, supposés jouer au confluent des Smashing Pumpkins et des Smiths. L'écoute de leur deuxième album studio confirme que les journalistes ne devraient pas céder à la facilité de reproduire texto ce que disent les communiqués de presse. Il est dans l'intérêt des nouveaux groupes – et de leurs maisons de disques – d'assurer la meilleure promotion possible, qui passe donc par l'étalage d'influences prestigieuses. C'est parfois avéré, mais le plus souvent exagéré. J'ai donc abandonné l'idée de retrouver une réincarnation des défunts Smiths dans l'oeuvre de ces Anglais de Newcastle qui, allez savoir pourquoi, ont emprunté leur nom à celui d'un parc de la Petite Havane, en Floride, qui conserve le souvenir d'une figure clé de la guerre d'indépendance cubaine. Je crois surtout avoir abandonné l'idée de trop m'attarder sur ce groupe qui, à moins d'un formidable sursaut d'inspiration et de travail, rejoint pour l'instant ma vaste cave des vite écoutés, vite oubliés. C'est dommage car ils ont du talent, mais passés les trois premiers titres, tous accrocheurs et intéressants dans un genre un peu différent, je me suis ennuyé ferme à attendre que les esquisses veuillent aboutir, que les mélodies daignent s'affirmer et que les refrains ne se contentent pas de pousser à fond les accords d'une guitare saturée. Révolutionnairement parlant, serait-il irréaliste de demander le possible ?
22 octobre 2008
Festival Pukkelpop à Kiewit (Belgique), 20 août 2009.
2007, Warp.