2002, Sub Pop Records
Les fans paraissent regretter une époque où Mudhoney évoluait dans le son crasseux du mouvement grunge. C'est toujours la même histoire : on s'assagit un peu avec le temps. Personnellement, je découvre le groupe avec cet album, et j'ai donc un peu de mal à imaginer ce qu'il a pu être à ses débuts. Ce que je constate, avec mes oreilles neuves, c'est que leur maturité déménage quand même sacrément ! Mais il est exact qu'on n'y retrouve pas vraiment ce jeu de guitare un peu approximatif fait de grands accords noyés sous la distorsion, qui caractérise – entre autres choses – le grunge. L'essentiel de l'album est composé de morceaux écrits et joués dans la pure tradition du gros rock qui fonce. On y retrouve pêle-mêle le riff de guitare qui tue, la ligne de basse style train d'enfer, la batterie cognée comme s'il fallait que plus rien n'en reste et, last but not least, le chant, cet énervement s'égosillant dans les aigus sans trop se préoccuper de questions tout à fait secondaires, genre « elle est où la mélodie ? » ou « est-ce que mes cordes vocales vont tenir le coup ? ». C'est assez bruyant, rapide et énergique. Ma préférence va au morceau d'ouverture et aux deux derniers titres, qui sont d'un rock un peu plus sombre et retenu.
17 février 2007
Clip vidéo.
2002, Sub Pop Records.