2015, Elektra Records / WEA
Au revoir la folk, bonjour la pop ! Le changement de sonorité et de style est radical par rapport à leurs débuts. Andrew Heringer expliquait à je ne sais plus quel canard qu'ils avaient décidé de bâtir les chansons de Control non pas classiquement à partir de mélodies ou de phrases musicales, mais de manière nettement plus aventureuse, à partir de bases rythmiques posées par la batterie. Cette méthode de création n'explique cependant pas à elle seule un tel virage pris par le groupe, qui a aussi enrichi sa palette sonore de synthés et de percussions électroniques. Les morceaux qui en résultent n'ont pas à rougir si on les compare à une certaine électro-pop dansante et joyeuse des années 1980 qui, selon toute vraisemblance, leur a servi de référence. Mais quitte à passer pour un fan borné, je n'en regrette pas moins la fraîcheur nettement plus acoustique et spontanée de leur tout premier album, qui m'avait vraiment fait frissonner de plaisir. Là, c'est tellement plus convenu que c'en est décevant. Seul le tout dernier titre, Royal Blue, renoue un peu avec le Milo Greene dont la chaleur et la simplicité avaient su me charmer.
8 juin 2024
Boston (Massachusetts, États-Unis), le 18 octobre 2014.
Vidéo éditée par Front Row Boston.
2015, Elektra Records / WEA.