1988, EG Records
Un de mes albums fétiches. Décrié à sa sortie (« un désastre », hurle la critique), conçu dans la douleur (le batteur Paul Ferguson est viré, le bassiste Paul Raven claque la porte peu après), cet album qui met les synthés en vedette est perçu davantage comme une œuvre solo de Jaz Coleman que comme une production du groupe. Il m'a néanmoins profondément marqué pour plusieurs raisons : l'usage des synthés, précisément, qui portent tous les titres sans rien renier du rock ; la puissance de ces chansons colériques et rageuses ; l'ambition musicale qui structure et décore chacun des morceaux ; la voix superbe et le chant parfait de Jaz Coleman ; la cohérence de l'album, sans faiblesse ni temps mort. Mes préférences vont à une ascension à couper le souffle, tirée par le synthé et poussée par la basse (The Calling), et à la tristesse qui sourd des sons lourds de Tiahuanaco pour finir par s'épancher dans une magnifique variation harmonique finale, avant de brandir le poing de la révolte.
25 décembre 2016
Version originale.
Vidéo éditée par Vasilis Koutsourakis.
Version originale.
Vidéo éditée par NunoRasqueiro.
1988, EG Records.