2008, Transgressive
La critique est unanime à élire ces poulains d'Oxford énième révélation de l'année 2008. Elle l'est beaucoup moins dès qu'il s'agit d'identifier ses influences : Bloc Party, Robert Fripp, Talking Heads, Franz Ferdinand, Steve Reich et j'en passe. On s'en fiche un peu, d'ailleurs. Ce qui importe, c'est que cette musique aigüe, syncopée et répétitive donne l'impression de vouloir faire danser du rock en boîte de nuit. Cela se traduit par des boucles rythmiques à la guitare, un chant dont les mélodies tournent sur trois notes maximum, une batterie métallique impressionnante de complexité au premier abord mais qui donne souvent dans le tchac-poum le plus basique. Disons qu'entre l'introduction de The French Open (riff rock rehaussé de cuivres bienvenus) et le dernier morceau Tron, qui a très nettement ma préférence (arrangements plus variés, vraie progression harmonique, utilisation plus judicieuse des instruments), je garde l'impression d'un seul et même morceau qui s'épuise à ne jamais pouvoir décoller. C'est idéal pour s'en donner à coeur joie de danser et de sauter mais pour ce qui est de faire avancer le rock, j'attends leur prochain album.
24 août 2008
Reeperbahn Festival de Hambourg (Allemagne), 26 septembre 2008.
2008, Transgressive.