2008, V2 Music
En Belgique, le cirque promotionnel du cinquième album studio du groupe national Deus a atteint des sommets de bêtise. C'est bien simple, les journalistes ont dû s'engager à respecter l'embargo sur toute interview ou critique, sous peine d'une amende de 25 000 euros ! L'esprit frondeur l'a emporté, mais la maison de disques a ainsi parfaitement réussi à provoquer un intense buzz médiatique autour de ses protégés. Tout ceci est choquant. Cela dit, les artistes portent aussi leur part de responsabilité : ce Vantage Point est si déroutant et bancal qu'on peut comprendre la tentation des vendeurs de tout faire pour prévenir un probable crash commercial, pas vraiment idéal. Une moitié de l'album donne dans de l'électro-rock plutôt intéressant quoique répétitif. Certes, c'est le genre qui le veut, mais à part le dansant et sensuel Slow et When She Comes Down (beau jeu de guitare dans les couplets et de synthé pour souligner le chant du refrain), les morceaux de cette catégorie ne rivalisent guère pour marquer leurs différences. L'autre moitié est composée de chansons au mieux banales (Eternal Woman) ou passéistes (j'ai cru au retour de Simon & Garfunkel en découvrant The Vanishing of Maria Schneider !), au pire carrément variétoches (Popular Culture).
17 mai 2008
Avec Karin Dreijer Andersson au festival Pukkelpop à Kiewit (Belgique), 21 août 2009.
2008, V2 Music.