2008, Relapse Records
Je n'ai jamais bien compris ce que les taxinomistes musicaux entendent par « math rock », sous-genre dans lequel ils classent Don Caballero. L'on y range tout ce qui joue avec les mesures asymétriques, explique doctement une encyclopédie participative en ligne. D'accord, mais c'est quand même une idée curieuse de fonder une classification sur une technique d'écriture alors qu'une grande partie des groupes concernés se rassemblent déjà sous la bannière très parlante du rock instrumental. Tout cela pour dire que me voilà à découvrir nos Américains de Don Caballero par leur album le plus récent, qui se clôt par un Punkgasm pour le coup dans la plus noble tradition du gros rock qui tache, en 4/4 et avec des phrases hurlées en guise de chant. Bon, je vous l'accorde, je ne résiste pas à la tentation de faire du mauvais esprit, sachant que ce morceau est précisément l'exception dans un album voué aux rythmes bancals, aux seuls instruments et à la magistrale démonstration qu'il n'est nul besoin d'être nombreux pour produire un sacré boucan. Le batteur – prodigieux octopus – est d'ailleurs très largement responsable de ce déluge de décibels. Pour autant, ces prouesses ne parviennent pas à me transporter au-delà du stade de la simple curiosité.
17 janvier 2015
Version originale
Vidéo éditée par Sandro Verderosa.
2008, Relapse Records.