2000, Atletico / Mercury
Disparu trop tôt comme Dolly, Cox fait partie de ces groupes français dont je réécoute périodiquement le souvenir qu'ils m'ont laissé, non sans une certaine nostalgie. Ces trois-là avaient pourtant le talent, la conviction et le petit quelque chose en plus qui pouvaient les mener loin. C'est comme ça... Ce qui me fascine, dans ce premier album inoubliable, c'est la manière dont Cox parvient à faire dresser les poils sur les bras en dépit d'un manque (presque) total d'originalité. Ni sa technique, ni sa sonorité, ni ses arrangements ne le démarquent de quantité d'autres groupes. Alors, où est ce fameux truc spécial ? Peut-être est-il à chercher dans la simplicité franche de son rock, dans son art de la mélodie sincère, dans l'écho du doute adolescent qui rebondit de texte en texte. Ou peut-être, encore plus simplement, dans cette étrange magie que détiennent quelques artistes à pouvoir exprimer le plus naturellement du monde des sentiments, des impressions, des peurs et des émotions que tout le monde ressent plus ou moins confusément, mais toujours avec cette petite honte qui fait qu'on les garde pour soi.
13 février 2010
Version originale
2000, Atletico / Mercury.