2015, The Anti-Machine Machine
Je me méfie instinctivement des duos qui trop souvent confondent talent et bricolage nonchalant. Black Ryder me donne magistralement tort : Aimee Nash et Scott Von Ryper sont non seulement brillants, mais une fée s'est aussi penchée sur leur berceau pour leur insuffler une inspiration hors du commun. Passée l'introduction industrielle de Babylon, c'est dans un périple onirique qu'ils nous emmènent. Tout d'amples vagues sonores soyeuses et de chants caressants, cet album ouvre une porte vers un monde parallèle où tout n'est que quiétude, lumière, chaleur est bien-être. Un monde de paix avec soi-même, un monde gorgé de bonté et de bienfaisance. Bâties sur des esquisses de folk (The Going Up Was Worth The Coming Down), de gospel (Throwing Stones), de rock bruitiste (Santaria) et planant (Seventh Moon, Let Me Be Your Light, All That We Are) ou encore de cordes émouvantes à la M83 (Until The Calm Of Dawn), voire tout ça à la fois, ces chansons sont autant de marches rassérénantes gravies vers le paradis. En bonus, les 12 minutes de cordes du Dernier sommeil (en français dans le texte) permettent de mieux supporter de devoir revenir au monde réel après une telle escapade.
14 mars 2021
Version originale.
Vidéo éditée par The Black Ryder.
2015, The Anti-Machine Machine.