2012, Bella Union
Les références ne m'ont jamais impressionné. Être la nièce de Michel Legrand m'incite au contraire à avoir un préjugé négatif tant je déteste la musique des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort. Mais retrouver les ambiances aériennes des Cocteau Twins dans la dream pop de Victoria Legrand et de son comparse Alex Scally suffit à balayer tous ces a priori. Ils ne proposent pas de grande nouveauté dans le genre, à part peut-être le recours à un pédalier basse qui donne une belle profondeur à leurs rêveries mélancoliques (Lazuli, Irene). Comme souvent dans ces exercices de yoga musical dont l'ambiance éthérée est volontairement uniforme, il est difficile de retenir une mélodie en particulier, alors qu'elles existent bel et bien. C'est que le propre de cette musique contemplative n'est pas d'être écoutée ici plutôt que là, mais de procurer un moment ininterrompu de calme et de paix intérieure, hors du temps, du stress et des peurs sans nom qui rongent de l'intérieur.
7 décembre 2013
Festival Pitchfork à Chicago (Illinois, États-Unis), le 15 juillet 2012.
Vidéo éditée par nodeachunter.
2012, Bella Union.