1978, Arista Records
Le pop-rock orchestral a ses adeptes – il faut de tout pour faire un monde. Combiner violons et guitares électriques pour créer un son nouveau est une démarche artistique qui peut se défendre, quand bien même le résultat frise plus souvent la piteuse contre-performance que la géniale trouvaille. Aussi la pop certes sophistiquée mais abondamment orchestrale d'Alan Parsons Project n'a-t-elle jamais franchement été ma tasse de thé, et ce n'est pas l'album Pyramid qui pourrait me faire changer d'avis, où le pompier le dispute au pompeux (le désolant In The Lap Of The Gods, le larmoyant Shadow Of A Lonely Man, qui cède ostensiblement à la tentation de la variété pure et simple). Quant aux bonnes choses, par exemple le riff de guitare de Can't Take It With You, elles ont le défaut de ne pas durer très longtemps, englouties par les outrances de cordes, de cuivres et de chœurs, ou bien par un « hommage » (on va dire ça) à d'autres groupes, tel Pink Floyd (le solo de guitare du même Can't Take It With You). Je sais bien qu'Alan Parsons a travaillé en tant qu'ingénieur du son à l'enregistrement de l'album The Dark Side Of The Moon, mais quand même... Tout cela pour dire que cet album ne trouve grâce à mes oreilles que par la présence de son introduction, Voyager. Je n'ai jamais oublié cette suite envoûtante d'accords de guitare, que j'ai découverte au début des années 1980 en tant que musique d'attente d'une radio libre avant son lancement – je crois que c'était Radio Ici et maintenant, mais à plus de quarante ans de distance, il n'est pas impossible que ma mémoire ait quelque défaillance.
15 octobre 2024
Version originale.
Vidéo éditée par The Alan Parsons Project.
1978, Arista Records.