2017, Domino Recording
Post-punk, new wave... Les dénominations se mélangent et évoluent avec le temps sans tracer de frontière bien définie entre différents styles d'un rock plus sombre et plus élaboré que le mouvement punk dont il est issu. Cela n'a pas grande importance. Pour schématiser, disons que les Américains de Protomartyr restent encore proches du punk rock pour le son, tout en sophistiquant davantage leurs compositions. Même s'il reste plein d'échardes et bruyant, ce rock en mode mineur répand tout de suite une impression de tristesse et de mal-être, renforcée par une batterie sourde, une basse lourde, une guitare criarde et répétitive, un chant très particulier (voix monocorde et peu mélodieuse, textes singuliers). Même si les précédents albums de Protomartyr avaient de quoi être remarqués, c'est Relatives In Descent qui a enfin ce petit je-ne-sais-quoi de plus permettant au groupe de se hisser aux niveaux supérieurs, avec un savant dosage d'écorchures bruyantes (The Chuckler, Don't Go To Anacita), de crises d'angoisse bien répétitives (A Private Understanding, Windsor Hum) et de pure émotion harmonique (Night-Blooming Cereus), voire de tout cela à la fois (My Children et surtout Half Sister, à mon avis le sommet de l'album et tout bonnement une des meilleures chansons de la new wave – ou du post-punk, comme on voudra).
13 octobre 2025
Festival de Lowlands à Biddinghuizen près d'Amsterdam (Pays-Bas), le 17 août 2018.
Vidéo éditée par 3voor12.
2017, Domino Recording.