Purgatory / Paradise (2013, Throwing Music)
Tout est sec et nerveux dans les couplets de cette (trop) brève chanson : la guitare, la batterie, la voix. Mais c'est bien la puissance vocale du refrain qui fait de ce morceau un compagnon douloureux et indispensable. Kristin Hersh a décidément un don toujours intact pour déclencher des frissons avec juste un détail fugace et flou des relations amoureuses, une mauvaise impression qui passe comme l'éclair et laisse pourtant une trace indélébile, une scène anodine qui jette un trouble indistinct et décide très probablement du terme à venir. Comme d'habitude, ce qu'elle chante laisse l'entendement et la raison à la porte : les mots se refusent obstinément à former un sens limpide. Mais assemblés à la musique, ils déclenchent une sensation, un frisson, un sentiment, assurément quelque chose de très intime et profond. Tout le génie de Kristin Hersh tient dans l'art de composer de telles chansons qui trouvent la fêlure (couplet) puis donnent un bon coup dessus (refrain).
1er novembre 2016
Seattle (Washington, États-Unis), 1er juin 2014.
Vidéo éditée par KEXP.
Paroles et musique : Kristin Hersh
It might be electrical
I left a broken impression anyway
It might be blood or coke
On the front step of store 24
Keep your lazy eye in line
Sometimes we see so clearly
With tears in our eyes
You whisper warm space advice
You always had it in for me
Steeped in earthly and
Otherworldly tradgedy
Shake it off or just go back to sleep
Keep your lazy eye in line
Sometimes we see so clearly
With tears in our eyes
You whisper warm space advice