2011, Pharmacy
Voilà ce que c'est que de vouloir tout faire soi-même : la production est pour le moins basique, avec un son franchement beurk, sans nuance aucune. Et si votre oreille est trop engourdie pour y entendre matière à protester, jetez donc un oeil sur le spectre de Holing Out ou Georgia pour comprendre de visu que l'économie d'un producteur et d'un ingénieur du son n'est pas la meilleure idée qui soit. Ces considérations techniques mises à part, Yuck propose une hésitation plutôt intéressante entre le concerto pour marteau piqueur et bulldozer et la respiration nettement plus avenante dont on distingue enfin les instruments, et même les notes ! La manière dont le groupe explore les deux côtés de la barrière du rock n'a rien de bien original. Garbage, par exemple, est déjà passé par le côté bruitiste pour ce qui est de trafiquer métalliquement les guitares et la voix. Mais c'est le type même de premier album qui, sans convaincre vraiment, incite néanmoins à se promettre d'écouter le suivant.
29 septembre 2012
Paris (France), 7 juillet 2011.
2011, Pharmacy.