2009, Liberation / Infectious
Tout n'est pas transcendant chez Temper Trap. Les Australiens ont cependant le chic, quand ils veulent, pour piquer des sprints dévastateurs (le bien mal nommé Rest, Science Of Fear) qui laissent l'auditeur complètement vidé, le souffle court et le coeur délicieusement au bord de l'infarctus. Sont-ce les guitares cristallines de Lorenzo Sillitto, la science de l'orgue de Joseph Greer, les contretemps endiablés de Toby Dundas ou la basse façon rouleau compresseur de Jonathon Aherne ? Ou bien la voix de falsetto incroyablement puissante du chanteur Dougy Mandagi ? Toujours est-il que la charge au grand galop de Rest est un de ces moments inoubliables du rock, où la sueur et la hargne se permettent d'adresser un grand bras d'honneur à la monotonie frustrée qui d'ordinaire anesthésie jusqu'au désir de vivre. Ce seul morceau suffirait à porter l'album aux nues. Et puis, Soldier On s'élève, et rien n'est plus comme avant.
7 avril 2013
New York (États-Unis), 22 octobre 2009.
2009, Liberation / Infectious.