2003, Matador Records
Ce sont peut-être les guitares qui distinguent le plus les Pretty Girls Make Graves. Elles composent un duo impressionnant de motifs variés qui se croisent, se recroisent et se passent le relais à toute allure. Ce jeu inventif et brillant n'est pas sans rappeler celui de Siouxsie And The Banshees ou de Bloc Party, pour ne citer que ces exemples. Le chant expressif et inspiré d'Andrea Zollo est aussi pour beaucoup dans l'attrait immédiat que l'on peut ressentir pour ce rock nerveux, teinté d'une new wave encore très proche de ses racines punk rock et par conséquent aux antipodes de sa descendance dite de la vague froide, dépouillée de toute chaleur humaine. Ici, les musiciens déploient une remarquable énergie à doter chaque titre de sa propre identité, poussant le souci du détail qui tue jusqu'à rivaliser de variété au sein même des morceaux – la formule du couplet-refrain et on recommence leur est parfaitement inconnue. J'étais passé totalement à côté de ce groupe dont l'existence aura été assez brève – même pas dix ans. L'enthousiasme de leur découverte posthume est donc immédiatement douché par le regret de leur disparition. Un grand merci en tout cas à ma plateforme musicale de continuer à faire vivre leur œuvre à travers ses recommandations, à commencer par cet album formidable qu'est The New Romance, avec en particulier ses deux joyaux d'ouverture et de clôture que sont Something Bigger, Something Brighter et A Certain Cemetary.
21 janvier 2023
Greensboro (Caroline du Nord, États-Unis), le 25 mars 2004.
Vidéo éditée par Shock Me Entertainment.
2003, Matador Records.