2012, Hometapes
Quand il ne leur prend pas la drôle d'idée de s'égarer dans la mémoire de Serge Gainsbourg, Anna-Lynne Williams et Robert Gomez réussissent fort bien à transcrire la tristesse latente qui entrave la plupart des existences. Leurs chansons pop ont cette atmosphère mélancolique que connaissent bien tous ceux qui se réfugient dans l'imaginaire faute de savoir se débrouiller dans le réel. La voix est douce, la musique floconneuse. Il n'y a ni tube ni prouesse ni révolution dans cet album. Juste un philtre d'amour qui finit par rendre son écoute mi-douloureuse mi-bienfaisante et son absence entièrement douloureuse. Les morceaux qui m'ont piégé sont Blank Slate, dont le glissement harmonique de la deuxième partie est comme une larme qui roule le long de la joue, et I Can't Imagine qui réussit à exprimer tout à la fois langueur, désarroi, compassion et tristesse.
28 juin 2014
Woodinville (Washington, États-Unis), 5 mars 2011.
Vidéo éditée par Dean Paron.
Version originale dans un vidéo clip de Robert Gomez.
Vidéo éditée par teaandcake48.
2012, Hometapes.